Dans un grand accès de démence, j'ai décidé de vous montrer ici le tout premier chapitre de l'histoire que j'ai inventé. On ne rentre pas encore dans le vif du sujet, par contre. Enfin, vous verrez bien ...
Chapitre 1 : Prologue
Le soleil éclaire timidement les forêts et les plaines qui se mélangent et se croisent dans ce vaste paysage. Au beau matin, les Pokémons qui ouvrent tout doucement leurs yeux créent le bruit de fond agréable qui fait plaisir à tous ceux qui marchent dans la forêt. Le grésillement des insectes, le cri des oiseaux. Tous ces petits bruits participent à cette douce mélodie matinale.
Nous voici dans la région de Hoenn. A l'orée d'une forêt, un jeune garçon sort des pénombres des arbres et se tient debout, admirant la superbe vue sur la ville de Clémenti-ville que ce point de vue lui offre. La légère brise fait virevolter ses cheveux bruns en bataille. Ses longues jambes surplombent ses baskets blanches, alors que sa chemise blanche entre-ouverte cache le T-shirt rouge qu'il porte. Du haut de ses 1m83, ses yeux bruns semblent afficher un regard indifférent à la ville en contrebas.
"Il est temps que j'y aille", s'exclame-t-il.
Ce jeune garçon descend alors de la forêt en direction de cette ville qu'il contemplait depuis sa position. Entrant dans la ville, le doux son des Pokémons de la forêt laisse rapidement sa place à une cacophonie sans nom du tumulte d'une foule de personnes. Par ce beau temps ensoleillé, les gens ont décidé de sortir de chez eux, admirant les vitrines des magasins et les parterres d'herbe dans le centre-ville. Ce jeune garçon, les mains dans les poches, tournent sa tête de droite à gauche, sans s'arrêter, profitant lui aussi des merveilles qu'offre la ville de Clémenti-ville.
"Il est à ta merci, vas-y."
Le jeune garçon, surpris par cette exclamation, aperçoit des tas de gens qui s'amassent autour de ce qui semble être la fontaine de la ville. Intrigué, notre jeune ami suit les adolescents impatients pour voir ce qui s'y passe.
Devant les dizaines de tête qui lui cache la vue, il aperçoit un Milobellus esquivant de justesse une explosion. Un combat pokémon avait lieu dans la fontaine entre un Léviator et un Milobellus. Tandis que les 2 dresseurs qui se faisaient face affichaient dans leurs yeux une détermination sans faille, les deux Pokémons continuent de croiser le fer, essayant de prendre l'avantage sur l'autre.
"Vas-y, Léviator, utilise la Morsure", crie le premier dresseur.
"Milobellus, esquive-le et riposte avec le Laser Glace", braille le second dresseur.
Les deux Pokémons suivent instinctivement les ordres de leur dresseur, ne laissant pas à l'autre la moindre occasion de prendre l'avantage. Regardant la foule qui acclame ce combat, notre jeune garçon sert les dents de colère.
"Tssk, c'est vraiment ridicule", dit notre jeune ami.
Quittant lentement la foule en délire et s'éloignant du combat, notre jeune garçon, affichant encore cet air indifférent, écoute encore un peu les exclamations des dresseurs.
"Porte-lui le coup de grâce, Léviator. Attaque Ultralaser", hurle le premier dresseur.
Léviator concentre dans sa bouche une boule de lumière éclatante, à la manière d'un soleil, avant de l'expulser en direction du Milobellus. Celui-ci l'esquive instinctivement, laissant ce rayon continuer sa course. Les spectateurs s'écartent tous de sa trajectoire. Alors que l'Ultralaser se dirige droit vers notre jeune garçon, l'un des spectateurs s'écrit :
"Monsieur, attention, derrière vous !"
Ce jeune garçon se retourne lentement, alors que l'attaque n'est plus qu'à 2 mètres de lui. Les gens ferment les yeux, de peur d'assister à un évènement tragique. Mais le jeune garçon, d'un pas latéral et rapide, s'écarte de la trajectoire de l'attaque et la laisse passer juste à coté de son bras gauche. L'ultralaser finit par s'écraser sur l'enseigne d'une boutique de la rue. L'explosion est si forte que le bâtiment se supporte pas la charge et commence à s'écrouler lentement. Les amas de pierre s'écrasent sur le sol, les gens commencent à créer un mouvement de panique. Une femme se fait bousculer et emmener loin de la boutique, perdant la main de sa fille.
"Laissez-moi passer, je vous en prie !" hurle-t-elle
Un passant la retient, serrant ses bras de toutes ses forces.
"N'y allez pas, c'est trop dangereux !" s'exclame-t-il
"Laissez-moi y aller, ma fille est juste là, je ne peux la laisser là !", s'écrit-elle, essayant de se soustraire au passant.
Les amas de pierre se font de plus en plus gros. L'enseigne commence à se détacher du mur. La mère hurle et pleure, voyant sa fille, inconsciente, regarder l'enseigne qui menace de s'écrouler sur elle.
"Plutôt que de la retenir, vous devriez aller chercher sa fille !"
Ces paroles, distinguables dans le fracas des briques qui s'effondrent, surprend le passant et la mère. Le jeune garçon de tout à l'heure court en direction de la jeune fille. Les gens autour lui hurle de ne pas y aller mais, ignorant les conseils des autres, il s'empresse d'atteindre la fillette qu'il prend dans ses bras. L'enseigne du magasin s'écroule alors sur le sol, faisant disparaître le jeune garçon et la fillette derrière une fumée noire de poussière. La mère tombe en sanglots, pensant qu'elle a perdu sa fille. Mais c'est alors qu'elle est surprise par des exclamations d'étonnement de tous les gens qui regardait encore en direction du magasin effondré. C'est alors un grand moment de joie pour la mère quand elle voit deux silhouettes sortir de la fumée. Le jeune garçon et la fillette s'en sont sortis. La mère court alors en direction du jeune garçon, recouvert de tâches sombres due à la poussière qu'a soufflée l'effondrement du magasin. Le jeune garçon tend ses bras et la fillette vers sa mère.
"Ne vous en faites pas, elle n'a rien", dit le jeune garçon.
"Oh merci, mon dieu !" dit la mère s'effondrant de bonheur.
"Merci, infiniment, monsieur !" s'exclame la mère, levant la tête vers le jeune garçon.
"Merci, monsieur !" dit la jeune fille, ne comprenant pas tout à fait ce qui s'est passé.
Le jeune garçon affiche un regard de soulagement et de bonheur, avec un timide sourire. Le jeune garçon se penche vers la jeune fille, tendant son bras droit vers sa tête. Mais, plutôt que de s'arrêter à sa tête, le jeune garçon continue de se pencher, jusqu'à s'effondrer sur le sol, le ventre à terre, le bras droit tendu devant. Les personnes autour s'exclament :
"Vous allez bien, monsieur ?"
"Monsieur ?"
"Monsieur !?"
Les voix des passants deviennent vagues et incompréhensibles, le regard éteint du jeune garçon finit pas disparaître derrière ses paupière se fermant lentement.
...
Le noir infini de ses rêves commence à laisser place à un univers blanc. Le jeune garçon finit par ouvrir les yeux. Fort désorienté par l'incident récent, il zieute de droite à gauche, cherchant à savoir où il se trouve. De larges fenêtres coulissantes à sa droite laisse le soleil couchant éclairer une dernière fois aujourd'hui cette pièce d'un blanc immaculée. À sa gauche, une table de nuit laisse assez de place à un vase blanc rempli de fleurs pour se poster dessus. Le jeune garçon comprend très vite qu'il se trouve dans une chambre d'hôpital. Se relevant du lit sur lequel il s'est couché pour au moins y être assis, le jeune garçon scrute la vue que lui offre cette chambre. Soudain, la porte au fond à gauche de la pièce, surplombé d'une vitre, s'ouvre, permettant à une infirmière Joëlle d'y entrer.
"Ah, tu es enfin réveillé", s'exclame l'infirmière
"Oui, en effet" dit le jeune garçon.
"Et la jeune fille, comment va-t-elle ?" demande-t-il.
"Tu n'as pas à t'en faire. Nous l'avons examinée minutieusement mais nous n'avons trouvé aucune blessure quel qu'elle soit. Elle a pu repartir chez elle il y a 2 heures", dit l'infirmière.
"Ouf, me voilà rassuré", dit le jeune garçon.
"Ton cas, en revanche, est plus grave. Tu as subi un choc à la tête et ta jambe est dans un sale état. Heureusement, il n'y a aucune fracture. Mais tu vas devoir rester ici pour la nuit", explique l'infirmière, feuilletant un carnet se trouvant sur le bord de ton lit
"Je vois", dit le jeune garçon, regardant l'horizon, l'air ailleurs.
"C'est tout de même incroyable. C'est un miracle qu'il s'en soit sorti avec si peu de blessure", pense l'infirmière, feuilletant encore le carnet.
La porte de la chambre s'ouvre alors à nouveau, laissant un homme de grande taille entrer. Avec son jean bleu en bon état et son polo rouge sombre, teinté de lignes noir verticales, ses longs cheveux blonds bien coiffés montrent l'importance que cet homme apporte à son look. Il se tourne alors vers le jeune garçon, toujours dans son lit.
"Vous êtes qui ? Le père de la fille que j'ai sauvé ?", demande le jeune garçon.
En entendant ça, l’homme se met à rire aux éclats. Puis, il se reprend et répond.
"Non, moi, je suis Aritsune Kantanna, le champion d’arène de Clementi-ville. J’avais appris qu’un jeune garçon avait sauvé la vie d’une petite fille tôt dans la journée. Alors, je voulais voir à quoi il ressemblait." (Regardant la table de nuit) "Hum, je vois que tu as des Pokéballs. Tu serais un dresseur ?" demande-t-il
"Eh bien, en fait ... " hésite le jeune garçon.
"Ah, je m’en doutais. Dans ce cas, quand tu iras mieux, viens me voir à mon arène. Je t’attendrai pour le match. Ce n’est pas difficile à trouver : c’est le bâtiment en forme de dôme juste là. Allez, à la prochaine" dit Aritsune, en fermant la porte derrière lui.
"Mais, attendez ... Il est parti. J’ai même pas pu en placer une !" Dit le jeune garçon, fatigué et baissant la tête.
"Hi hi. Aritsune a tendance à vite s’emporter. Malgré son âge, il reste un grand gamin." Dit l’infirmière, en rigolant.
Le jeune garçon la regarde, en souriant bêtement, avant de la voir quitter peu à peu la chambre.
"Même si tu devrais être sur pied demain, il ne faut pas que tu te ménages. Alors, reste au lit et repose-toi. A demain !" termine l’infirmière avant de quitter à son tour la chambre.
Alors que le jeune garçon sourit timidement, se frottant la tête à l’arrière, une ombre mystérieuse apparaît alors au-dessus de celle créée par le mur sous la fenêtre.
"Ce n’est pas dans tes habitudes de sourire pour une fille !" dit l’ombre.
Le jeune garçon, entendant ces paroles, fait disparaître ce sourire, laissant place à un visage autrement plus sérieux et tourne son regard vers la fenêtre.
"Commence à te moquer de moi et je jure que tu vas valser !" dit le jeune garçon.
"Alors, dis-moi, pourquoi t’es-tu laissé blesser en sauvant la petite ?" s’exclame l’ombre.
"Je crois qu’un mec a l’air plus normal s’il se blesse dans ce genre d’accident, non ?" rétorque le jeune garçon.
"Soit. Et la proposition du vieil excité, là ? Tu comptes accepter ?" demande l’ombre.
"Je ne sais pas. Qu’est-ce que t’en penses ?" interroge le jeune garçon.
"Eh bien ... quand on est fort, pour que cela paraisse naturel, il faut avoir une raison d’être fort, non ? J’ai entendu dire que beaucoup de personnes devenaient des dresseurs uniquement pour obtenir le titre de Maître Pokémon ..." explique l’ombre.
"Maître Pokémon, hein ... non mais, j’te jure, de nos jours ... on ne peut pas vraiment penser à ça ..." dit le jeune garçon.
"Tout le monde a des rêves que l’on souhaite réaliser ... Toi-même, tu peux comprendre ça ..." explique l’ombre.
"(Soupir) Ouais ... (ferme les yeux) Mais tu as marqué un point. Je crois que je vais accepter, finalement ..." répond le jeune garçon.
"Je savais que tu dirais ça ..." s’exclame l’ombre.
"Bon, tu peux aller te reposer. Je vais demander à un autre de prendre la relève. Demain, tu te chargeras encore de la surveillance." Dit le jeune garçon.
"Compris !" dit l’ombre avant de disparaître sans laisser de trace.
Le jeune garçon se saisit d’une des 3 Pokéballs sur sa table de nuit. Il fait alors coulisser la fenêtre à coté de lui avant d’ouvrir la Pokéball. Le Pokémon qui en sort disparaît directement après sa sortie, sans qu’on ait le temps de voir de qui il s’agit. Les cheveux soufflés par le vent, le jeune garçon regarde dans les cieux et dit d’un air sérieux :
"Je compte sur toi."
Le jeune garçon se dirige alors vers son lit, se couche dessus, avant de se rendormir, pour reprendre des forces. Justement, à ce moment-là, le soleil se cache complètement derrière les montagnes environnantes, laissant la ville dans une pénombre de plus en plus noire.
FIN
Sujet: L'avènement de Riku Sayanaki : Chapitre 1 : Prologue 
Ven 10 Mai - 8:18
